Mort de l'avocat Jean-Yves Moyart, alias "Maître Mô"
Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, ainsi que de nombreux confrères et acteurs du monde judiciaire lui ont rendu hommage.
Par Youen Tanguy
FRANCK FIFE / AFP
DISPARITION - Le monde de la justice est en deuil. Selon plusieurs de ses confrères, l’avocat du barreau de Lille Me Jean-Yves Moyart est décédé ce samedi 20 février à l’âge de 53 ans. Selon La Voix du Nord et Le Figaro, il est mort des suites d’une longue maladie. L’avocat, connu sous le nom de “Maître Mô” sur les réseaux sociaux, passait rarement plus d’une journée sans poster un message sur Twitter, où il était suivi par près de 70.000 personnes.
L’actuel Garde des Sceaux et célèbre pénaliste, Éric Dupond-Moretti, qui a exercé à ses côtés “au barreau de Lille durant 30 ans” lui a rendu hommage sur Twitter ce samedi 20 février, confiant que cette nouvelle le remplissait “de tristesse”. “Son humanité et son talent nous manquent déjà.”
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Et il n’est pas le seul à avoir rendu hommage à Jean-Yves Moyart, père de trois jeunes enfants et devenu avocat en 1992. Son confrère pénaliste Frank Berton lui a également adressé un dernier message. “Ta voix, tes rires, tes blagues, bref ton fameux talent, apportaient de la légèreté là où on souffrait, de la poésie là où les espoirs manquaient. Je suis profondément triste.”
“Il y a les élégants, les talentueux, les généreux, les fêtards, les courageux, les fêlés laissant passer la lumière, mais je n’ai connu aucun autre avocat qui soit tout cela à la fois”, a écrit l’avocat Éric Morain. “Tu rendais les gens bons parce que tu avais l’humanité gravée au cœur”.
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“Maître Mô” était “surtout connu pour être l’auteur d’un blog très suivi de chroniques judiciaires, ainsi que d’un ouvrage rassemblant certaines de ses chroniques, Au guet-apens (éditions de La Table ronde)”.
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“Si un jour je meurs, ce qui m’étonnerait sincèrement, ne dites pas mes supposées qualités ou ne rappelez pas ce que j’ai fait ou dit ; dites que je vous manque, que vous aimeriez m’aimer encore ou rire avec moi, ou bien ne dites rien du tout. Enfin, sans vous commander”, avait-il écrit, il y a près de deux ans, sur son compte.
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